Luis Miguel Rocha – Le dernier Pape (2006)

Quatrième de couverture
29 septembre 1978 : le monde apprend que le pape Jean-Paul Ier a été retrouvé mort dans son lit, 33 jours après son élection. Pourtant, jamais jusque-là un pape n'est mort sans témoin. Et le Vatican ordonne que le corps soit embaumé dans les 24 heures, excluant toute autopsie... 2006 : Sarah Monteiro, journaliste portugaise installée à Londres, vient à peine de découvrir dans son courrier une liste de noms - dont celui de son propre père - qu'elle subit une première agression.
A coup sûr, cette liste la met en danger. Aiguillée à distance par son père, elle se retrouve aussitôt embarquée dans une course-poursuite incroyable entre l'Angleterre, le Portugal, les Etats-Unis et le Vatican. Protégée par le très mystérieux Rafael, confrontée à des hommes prêts à tout pour mettre la main sur cette liste, Sarah va, bien malgré elle, se retrouver mêlée à un véritable et terrifiant complot, qui ne serait pas sans rapport avec le décès de Jean-Paul Ier...
Best-seller international, Le dernier pape a été traduit en une vingtaine de langues.

Qui, en 2015, se souvient de Jean-Paul 1er ? Si vous ouvrez ce roman, (et êtes né avant les années 70) vous allez replonger immédiatement dans l’ambiance de cette époque, durant laquelle on entendait parler de terrorisme, de détournements d’avions, de communisme, d’extrême droite. Et en Italie plus particulièrement, revenaient dans l’actualité les Brigades rouges, la Mafia, la Loge P2 …
L’auteur a beaucoup étudié les diverses théories au sujet notamment de la mort d’Albino Luciani, alias le Pape Jean-Paul Premier. Bien sûr, il prend, dans l’intérêt de son récit, le parti de l’assassinat, au motif que le successeur de Paul VI voulait faire un grand nettoyage au Vatican, et notamment arrêter les malversations financières et couper les liens avec le crime organisé entretenus par certains Cardinaux. Ceux-ci, pour sauver leurs têtes, et le système qu’ils avaient mis en place, auraient décidé de le supprimer. On est carrément dans la théorie du complot ! Mais quoi de mieux pour un roman noir aux accents historiques et à l’envergure internationale ?
Il est intéressant aussi de constater que dans ce roman Luis Miguel Rocha fait de nombreuses références à des faits historiques et avérés. Le rôle occulte de Licio Gelli à la fois auprès de la Mafia et auprès du Vatican, via la banque Banco Ambrosiano ou encore l’enlèvement et l’assassinat de l’ex Premier Ministre Aldo Moro, et le manque flagrant de réaction du pouvoir en place pour le sauver ... Autant de questions demeurées sans réponse près de 40 ans plus tard. Tout ce décor, ainsi que la fuite en avant de notre héroïne à travers toute l’Europe sont autant d’éléments qui rendent l’intrigue particulièrement attractive. On est très souvent tenté de faire en parallèle des recherches sur les personnages et organisations dont il est question ici, que ce soit Gelli, Albino Luciani, Les Cardinaux Marcinckus et Villot, soupçonnés d’assassinat, ou encore la fameuse loge P2, et même la CIA mentionnée dans le livre …
L’auteur fait même une allusion très claire à la 3è révélation de Fatima, et qui n’a jamais été révélée au grand public. Si cette partie de l’Histoire vous intéresse, vous ré-entendrez avec plaisir l’émission que Monsieur X lui avait consacrée sur France Inter en 2011 : http://www.franceinter.fr/em/rendezvousavecx/103059 ... Pour le reste, vous pouvez aussi simplement vous régaler en dévorant le livre. … qui comporte un suite « La balle sainte », puis deux autres tomes : « Le mensonge sacré » et « la fille du Pape ». Toutefois, cette série n’ira pas plus loin. En effet, Luis Miguel Rocha est malheureusement décédé au Printemps 2015 (d’une longue maladie nous dit-on). Mais … en savait-il trop ?

Luis Miguel Rocha
Complot au Vatican T1 - Le dernier Pape (O ultimo Papa)
(Editions de l’Aube)
9782815908375

Mots-clés : Complot, Finance, Francs-Maçons, Jean-Paul 1er, Loge P2, MAFIA, Pape, Vatican.