Connie Willis - Sans parler du chien (1997)Quatrième de couverture
Au XXIe siècle, le professeur Dunworthy dirige une équipe d'historiens qui utilisent des transmetteurs temporels pour voyager dans le temps. Ned Henry, l'un deux, effectue ainsi d'incessantes navettes vers le passé pour récolter un maximum d'informations sur la cathédrale de Coventry, détruite par un raid aérien nazi. Or c'est à ce même Henry, épuisé par ses voyages et passablement déphasé, que Dunworthy confie la tâche de corriger un paradoxe temporel provoqué par une de ses collègues, qui a sauvé un chat de la noyade en 1888 et l'a ramené par inadvertance avec elle dans le futur. Or l'incongruité de la rencontre de ce matou voyageur avec un chien victorien pourrait bien remettre en cause... la survie de l'humanité !
Connie Willis Conteuse hors pair, elle collectionne les récompenses littéraires depuis ses débuts en littérature, à l'aube des années 1980. On lui doit ainsi Aux confins de l'étrange (prix Locus du meilleur recueil de nouvelles 1994) ou Le Grand Livre (prix Nebula 1992, Hugo et Locus du meilleur roman de science-fiction 1993), dont elle reprend ici certains personnages.

Les lecteurs ont la parole : chronique de Benjamin

Gifsv25.gifSi vous êtes en train de lire ceci, c'est que vous vous intéressez au roman de Connie Willis : Sans parler du chien. Vous connaissez peut-être la romancière et vous avez sûrement déjà lu la quatrième de couverture.
Ce que vous recherchez, c'est le ressenti d'une personne qui avant vous aura lu le livre et qui vous donnera - ou pas - l'envie d'en faire autant. Aussi irai-je droit au but.
Étant un amateur de science-fiction du milieu du XXème siècle, il n'a pas été spontané de ma part de me diriger vers ce roman. Je voudrais pourtant partager avec vous l'expérience qu'a été la lecture de cet ouvrage qui m'a permis de faire connaissance avec l'auteure. C'est en effet avec Sans parler du chien que j'ai découvert Connie Willis et grâce au rayon "Incontournables SF" de la librairie Soleil Vert que le hasard m'a suggéré cet achat.
Une science-fiction légère et rafraîchissante vous attend dès les premières pages de ce livre dont le thème - le voyage dans le temps - est ici traité sans fioritures, sans détail complexe et de façon plutôt raffiné.
On sent dans la plume une aisance certaine, une culture indiscutable si l'on s'en remet aux nombreuses références que l'on rencontre, ainsi qu'une - et non des moindres - qualité de prose limpide et claire. Il y a dans l'inspiration de Connie Willis quelque chose de Lewis Carroll, de P. G. Wodehouse, d'Aghata Christie et d'H.G Wells, gage de crédibilité absolue en matière de déplacement temporel.
Cette chose, c'est un sens de la narration affûté qui vous offrira une promenade dans le Warwickshire du XIXeme siècle et partagera avec vous ce voyage dans le temps en compagnie de protagonistes attachants aux personnalités concrètes, à l'esprit vif et aux valeurs surprenantes qui, moitié historien, moitié archéologue, changent de site comme d'époque tout en prenant le temps de brosser un tableau coloré et attrayant de leur environnement dans chacun des chapitres de cet ouvrage. Et cela avec une minutie typiquement britannique - Connie Willis étant américaine !
A aucun moment, l'ennui : point de temps mort. De l'action, de la réflexion, un rythme presque musical et superbement maîtrisé pour une littérature tout public.
Vous l'aurez compris, c'est à ma façon et sans détour que je vous recommande chaudement de lire Sans parler du chien qui - en plus de m'avoir conquis - a obtenu le Prix Hugo du meilleur roman 1999 et prix Locus du meilleur roman de science-fiction 1999... rien que ça !

Merci à Benjamin pour cette chronique particulièrement sympathique.

Connie Willis
Sans parler du chien (To say nothing of the dog)
(J'ai Lu SF)

9782290324912

Mots-clés : science-fiction, voyage dans le temps, XIXe siècle

Tag(s) : #SCIENCE-FICTION, #VOYAGE DANS LE TEMPS, #XIXE, #WILLIS CONNIE, #1990's
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