Quatrième de couverture
Kenji avait emprunté de l'argent à des gens qui n'étaient pas une banque pour ouvrir un restaurant qui n'avait pas de clients. Forcément, quand les prêteurs sont revenus, c'était pour goûter tous les plats.
Florent Chavouet est né en 1980 et c'était déjà fait remarquer avec deux bandes-dessinées au graphisme particulier qui avait déjà pour cadre le Japon : Manabé Shima, un joli et drôle récit de voyage paru en 2010 et Tokyo Sanpo (2009), une balade aventureuse dans la plus belle ville "moche" du monde qui tient presque du carnet de croquis de voyage.
Avec Petites coupures à Shioguni, l'illustrateur passionné de Japon, l'explore cette fois par la lorgnette du polar.
Un inspecteur tente de remettre dans l'ordre la chronologie des évènements survenus durant une nuit pour trouver d'éventuels liens entre eux. Et cela donne un savoureux mélange d'action, d'enquête et d'humour, soutenu par un dessin qui mêle autant le croquis, l'aquarelle que les gribouillages de prises de notes. C'est original et franchement bien mené. Car bien que le récit ne soit volontairement pas linéaire, on se prend soi-même à tenter de démêler tout ça.
Et le public ne s'y est pas trompé puisque cette bande-dessinée a remporté le Prix Fauve d'Angoulême 2015.
Florent Chavouet
Petites coupures à Shioguni
(Picquier BD)
9782809710458
Mots-clés : arnaqueuse, Asie, enquête, gastronomie, Japon, polar, yakusa