AnonymesQuatrième de couverture
Washington. Quatre meurtres. Quatre modes opératoires semblables. Tout laisse à penser qu’un serial killer est à l’œuvre. Enquête presque classique pour l’inspecteur Miller. Jusqu’au moment où celui-ci découvre qu’une des victimes vivait sous une fausse identité, fabriquée de toutes pièces. Qui était-elle réellement ? Ce qui semblait être une banale enquête de police prend alors une ampleur toute différente, et va conduire Miller jusqu’aux secrets les mieux gardés du gouvernement américain.

Gifsv25.gifR.J. Ellory ne se contente pas de raconter des histoires, avec talent d’ailleurs, il aime les faire se dérouler au regard de l’Histoire, celle avec un grand H. Les anonymes ne sont pas seulement un excellent polar (que l’on pourrait qualifier de thriller), c’est aussi une réflexion sur l’équilibre fragile, la frontière entre les gentils et les méchants. Il faut croire que cette dualité fascine l’auteur car il l’avait déjà abordée dans Vendetta. Un être peut-il commettre des actes barbares et garder sa bonne conscience ? A quel point peut-on finir par éprouver de la sympathie pour un tueur professionnel ? Ou encore la fin justifie-t-elle les moyens ? R.J. Ellory a choisi de situer l’action de ses romans aux États-Unis, prétextant que c’est un « terrain de jeu » plus vaste, plus intéressant que l’Angleterre où il est né. (Et puis comme les États-Unis ont tendance à s’occuper de tout ce qui se passe partout ailleurs, le territoire devient le Monde !) On peut penser aussi qu’il a un compte à régler avec ce grand pays que l’on nous a souvent présenté comme le gentil de l’Histoire. Il est question de cela dans ce roman, autant que d’une intrigue policière. L’auteur prend son temps, toujours, et avance avec précaution dans les descriptions du contexte, du caractère de ses personnages, et l’intrigue se met en place, sûrement, et habilement. Et notre réflexion murit, notre opinion se fraye un passage. Attention aux manipulations, à la vérité trop simple, et à l’Histoire manichéenne. États-Unis, pays de la liberté ? A chacun son idée sur la question ! Par souci de neutralité, je me garderai bien de faire le moindre commentaire, même si …@ »#’tfds…. ;-)
Quoi qu’il en soit, n’hésitez plus, lire R.J. Ellory est bon pour la santé !


Roger Jon Ellory
Les anonymes (A simple act of violence)
(Livre de poche)

9782253157113

Mots-clés : Bush, C.I.A., Communisme, Etats-Unis, historique, Noriega, North, Nicaragua, Reagan

Tag(s) : #POLAR-THRILLER, #USA, #HISTORIQUE, #COMMUNISME, #ELLORY, #NICARAGUA
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