planetedessinges-origines.jpgLa Planète des singes représente une oeuvre majeure pour moi et à double titre : je relie régulièrement le roman de 1963 de  Pierre Boulle, indéniablement un incontournable de la SF française, et revois avec autant de plaisir la première adaptation cinématographique de Franklin Schaffner (1968) avec Charlton Heston dans le rôle de Taylor "Ulysse Mérou".
Le film de Rupet Wyatt est un préquel qu'il propose pour expliquer l'anéantissement de la race humaine et l'avènement des singes. L'explication de Schaffner tenait à l'utilisation de la bombe atomique. Wyatt, lui, évoque un virus mutant initialement consu pour vaincre la maladie d'Alzheimer, et testé sur des singes de laboratoire. Ce qui devait être un remède devient une véritable arme contre l'humanité, alors que les singes semblent parfaitement l'assimiler, devenant de plus en plus intelligents.

D’abord, ce film est truffé de clins d'œil aux œuvres de Boulle et de Schaffner mais aussi aux nombreuses suites qui ont suivi : la statue de la liberté avec laquelle César (nom du fils de Zira et Cornélius dans La conquête de la planète des singes – 4e volet) joue. Les lances à eaux dans les cages. Un des premiers singes du film s'appelle "Beaux Yeux", surnom donné à Taylor par Zira la femelle singe scientifique (dans la version française) etc... On voit aussi sur un écran de télévision, un film avec Charlton Heston (pas La planète des singes, ce serait trop facile) et un documentaire sur la première fusée habitée lancée vers Mars : on peut donc supposer que ce sont justement ces astronautes qui reviendront sur une terre peuplée de singes (c’est réactualisé pour la crédibilité : à l’origine, la mission partait vers Bételgeuse). Une image aussi m'a interpellée lorsque César brandit un morceau de métal (ou je ne sais plus quoi), cela me rappelle cette image de 2001 l'Odyssée de l'espace, lorsque nos ancêtres découvrent l'utilisation d'un os pour en faire une arme.
Ensuite les effets spéciaux sont époustouflants. Si j'ai ressenti une gêne pour les singes en images virtuelles, au début, me disant qu'on aurait eu tout à gagner à faire tourner de vrais singes, cela s’est vite atténué. Et la progression vers l'humanisation des singes est exceptionnelle. Elle est très subtile quasi invisible. C'est donc une nouvelle approche, tout à fait honorable par son respect vis à vis des versions précédentes ou des suites qui en ont été faites (j'exclus néanmoins la version de Tim Burton - réalisateur qu'en temps normal j'adore - qui n'a que l'esthétisme pour lui, mais n'apporte rien au mythe).
Un grand moment de cinéma.
Et évidemment, je vous invite tous à lire ou à relire le roman original :


Pierre Boulle La planète des singes (Pocket) Lire ici la chronique

Copyright © Septembre 2011 Blog Soleil Vert - Herveline Vinchon

Tag(s) : #ANIMAUX, #SCIENCE-FICTION, #ADAPTATION TV-CINÉ, #EXPÉRIENCES, #BOULLE, #CRITIQUES FILMS
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