Quatrième de couverture
Alper Kamu est un curieux petit garçon qui s'est promis de résoudre un meurtre commis dans son quartier à Istanbul. Il a trouvé Ertan le Timbré à côté du cadavre encore chaud d'Hicabi Bey, policier à la retraite, la télévision allumée à plein volume, mais le cinglé du voisinage était plutôt là pour regarder l'équipe du Besiktas perdre en Ligue des champions. Déjà tète à claques d'existentialiste, Alper le désormais détective va sécher la maternelle et balader son revolver en plastique Dallas Gold dans une mégapole bigarrée, pleine d'amantes fatales, d'épiciers lyriques et de directeurs sournois...
L'Assassinat d'Hicabi Bey n'est peut-être pas une énigme métaphysique, mais ça y ressemble. Sauf qu'on rit beaucoup et que, à la fin, on a la réponse.

Avec L'assassinat d'Hicabi Bey, il entame une série très originale, dont le héros, Alper Kamu, est un enfant de cinq ans. Mais quel enfant ! D'une intelligence déconcertante, Alper est un surdoué qui n'estime plus utile pour lui d'aller à l'école maternelle. Il préfère traîner dans les rues d'Istanbul avec ses copains malgré la menace des plus grands enclins à la violence ("Quand je regarde ces gamins, je ne vois que les aspects les plus vils et violents de l'humanité"). Mais le jour où Alper découvre le corps d'Hicabi Bey, et que la police soupçonne son père il décide de mettre à profit tout son intellect pour creuser l'affaire.
Loin des polars habituels, et sans pour autant être un roman jeunesse du fait du jeune âge du héros, la lecture de ce récit est un pur régal et d'une très grande fraîcheur. Difficile de ne pas succomber au charme de ce gamin hors-norme, alter ego de l'auteur ?, qui prend un malin plaisir à déstabiliser les adultes.
Alper Canigüz
(Livre de poche)
9782253163916
Mot-clés : banlieue, enfant, Istanbul, Turquie